Monday, February 1, 2016

Roma-Zurich <> Catho-Protestants? - - aaaaaahhhh der Schweizerischen Eidgenossenschaft schoen!!!!

Pour etablir un meilleur contraste, quelques photos oubliees de Roma la bella:
Contrast enhancement, a few more photos of Rome:

Aerial view landing in Fiumicino - Ostia Antica - ruines vues en aterrissant a Fiumicino
  
l'arco del Foro

The train from Milano to Zurich traverses some of the most spectacular views of the Alps - alas this time it was dark. Still, the arrival could hardly be a starker contrast: not a paper discarded inside the train station and the military police attentive to every sound or object, rather than those in Rome can be seen tossing their cigarette butt on the street. And when  my former cantabridgian neighbor Philip took me around the city, the architecture! The intricate details of the Vatican are replaced with straight lines, the square towers with arches substituted by flat walls, and the domes give way to tight and tall steeples. This tight linearity reaching for the Heavens seems to accompany the difference between the frivolousness of the Catholic church and the austerity of the Protestants. This not to mention the twelve centuries of difference between the oldest buldings in either town. The pink and white marbles, red brick, and mix of grey granite seen in Rome is almost the direct antithesis of the monotonous beige-green that old Zurich is mostly made of, and adds to a somber mood. 

  
  
This austerity reminds me of the protestant side of my family, on my fathers' side, Christmas gatherings where everyone had to be well dressed (even as a young teen ager in the early 70's - dig!) and demonstrate the strictest manners in a severe environment in which parents were to push their kids to demonstrate their better skills than those of their cousins (Wall Street-ers would undoubtedly love that!). It's not that my maternal grandmother's fanatic catholicism was any greater fun: she hobbled her way to and from church, 1 full mile down and back up a steep hill, every Sunday until she had her stroke. She would drag me there for midnight mass at Christmas and I would freeze for two hours and invariably return home with a cold.

Those days were in my homeland of Le Bugey (one photo below - more later), a very rural part of France at the very southernmost tip of the Jura mountains. The weather isn't unlike that of Zurich, and the climate undoubtedly plays a part in the architecture: how could one imagine open arches as in the elegant Roman architecture, in an area that is (was - until recently) snowed in 3 months of the year? Perhaps the rock chosen for construction is somber not just because it's the most available, but also because it mimics the mood of the people and the weather? 

Arched windows but no fine sculptures

Despite the somber character of Zurich and the unexaggerated reputation for fanatic cleanliness and organization throughout the nation, Switzerland has a beauty difficult to match: it is the kingdom of the mountains. As in many lake regions, low altitudes are often shrouded in fog, especially during winters when the cold lake water creates an inversion from the air (warmed by exhaust fumes and heating, amongst others). But a short drive brings one to the deep blue sky with, in the case of Zurich, Lausanne, or Geneve, spectacular views of the Alps.

After three days with Philip, Dianne, and their six kids, I returned to Nyon and spent my final three days with Genevieve and her neighbors Juerg and Renate. The weather remained gorgeous and exceptionally warm. We hiked up to the Crete du Jura above Saint Cergue and wondered whether snowshoes were necessary. We thankfully opted to leave them as the 3-foot snow was covered with trails that were almost as solid as asphalt. It was so warm that on the eve of my departure, I took Genevieve's scooter for a tour over the Col de la Faucille, into France, and back across and down to Gex, the easternmost tip of Le Bugey. I cant say that at 4500ft I wasn't shivering as the road wound along the north slopes; but I was only wearing a pair of jeans in an area where normally, everyone would be wearing overpants and noone would think of riding a two-wheeler at this time of year (although a friend and I had gone all across the Jura over Christmas and New Year's on a legendary Yamaha 500XT in the brutal winter of 1979).

With this, I've chalked up another fabulous trip thanks to the warm welcome of wonderful friends, and I've added a whole bunch more of celebratory breaths. Keep on celebrating every breath!

N



10 minutes above Richtewill, outside Zurich

Malheureusement, il faisait noir pendant le trajet en train de Rome a Zurich, qui traverse un des plus beaux panoramas des Alpes. Mais l'arrivee ne fut pas sans contraste! Bien sur, pas le moindre papier ou que ce soit dans la gare; c'est tout juste si on ne ramasserait pas son sandwich pour le terminer apres l'avoir laisse tombe par terre. Ensuite, la police militaire semble vraiment alerte; pas question de consulter son portable ou de jeter un megot par terre, comme je les vis faire a Rome. C'est la discipline (jahwol!).

Puis, lorsque mon ancien voisin de Cambridge Philip, me fit faire le tour de la ville, quel contraste d'architecture. Les details de Rome, sculptee dans ses moindres details sous les ordres des Cardinaux et Eveques, sont remplaces par de grandes facades toute plates depouillees d'ornement, et les marbres colores laissent place aux pierres d'un sobre gris-beige. De hauts clochers d'etirent vers le ciel avec une linearite qui contraste peut-etre le protestantisme contre les immenses domes catholiques. Et puis bien sur 1200 ans d'ecarts entre les plus vieux batiments de chacune des villes.

Zurich from the Polytechnic Institute's plaza
Ce "protestantisme" m'evoque ma famille paternelle et les reunions familiales dans une atmosphere austere et rigide dans laquelle chaque enfant etait suppose demontrer sa superiorite dans un domaine ou l'autre a tout les autres petits cousins, un esprit de competition sur de seduire les parents Wall Street-eurs. Non que le fanatisme catholique de ma grand mere maternel eut ete plus marrant. Jusqu'a son attaque, Babou assistait assidument - dusse-t-elle se trainer les 2kms de montee/descente raide - pour parvenir au village voisin et ne pas rater une seule messe du dimanche. Et combien de fois me suis-je fait trainer a celle de minuit pour la Paques ou bien Noel; que de souvenirs de trembler de froid pendant deux heures, et d'etre assure d'avoir un rhume pendant les trois prochains jours.

Ces souvenirs la sont de ma jeunesse dans le Bugey, contrefort sud du Jura (photo ci dessous - mais un voyage prochain vous en apprendra plus). Le climat n'y est pas tres different de celui de Zurich, et influe sans doute aussi sur l'architecture: comment imaginer des arcades ouvertes de toutes parts dans les facades d'un edifice qui subit la neige pendant trois mois chaque annee? L'architecture doit etre en symbiose avec le climat, et reflette en quelque sorte le caractere des habitants locaux. D'ailleurs, si le marbre de Rome laisse place a la pierre sombre, ce n'est peut etre pas uniquement parce que cette couleur domine les strates rocheuses locales. Il y a aussi pas mal de roche jaune ocre et beaucoup de calcaire dans la region; n'y aurait-il pas la aussi un desir profond de sobriete?



Malgre le brouillard qui augmente ce caractere rebelle, un brouillard commun autour des lacs de montagne, et donc de toutes les principales villes de la Confederation, il suffit de conduire une quinzaine de minutes pour monter au dessus de la nape de nuages et decouvrir les chaines des Alpes sous un ciel bleu eclatant qui chauffe a blanc la neige. Ces napes de brouillard, on les retrouve autant sur le lac de Zurich, que sur le Leman a Geneve, ou encore a Annecy. Elles se forment lorsque que la couche d'air qui recouvre le lac se trouve avoir une temperature plus elevee, et que son humidite condense comme un nuage. Autant elle rend la vie plutot depressive, autant les napes de nuages visibles depuis les hauteurs ajoutent a l'extase qu'elicite la vue.

C'est dans des conditions un peu semblable que la semaine derniere a Nyon, Genevieve m'emmena faire un bout des Cretes du Jura, au dessus de St Cergue. Nous hesitames a prendre des raquettes...et heureusement, nous les laissames dans la voiture. Deja dans le sous bois versant sud, une trace de nombreux passages etait tout a fait suivable en s'enfoncant tres peu frequemment dans la neige. Mais des que nous rejoignimes les cimes, la trace exposee avait tellement fondu sous le soleil de ces jours, qu'elle s'etait endurcie pendant les nuits tel qu'il eut ete tout a fait possible d'y faire un jogging en baskets!

Les Fruitieres de Nyon au dessus de St Cergue; les trois monts du Mont Blanc au fond a gauche (brume sur le Leman)
The communal summer grazing ground of Nyon (chesse sold here in summer), Mont Blanc in left background and Geneva lake in haze below

Je profitai de cette meteo inhabituellement clemente pour la fin janvier, et partis faire une excursion sur le scooter de Genevieve. Je passai St Cergue, descendis en France a La Cure, puis suivis la route des cretes jusqu'a passer le Col de la Faucille, avant de redescendre sur Gex. Certes, en sillonnant les virages sur les pentes nord, j'avais bien froid. Mais je ne portais pas de surpantalon et c'etait la fin janvier! J'avais sillonne pendant quelques jours entre Noel et le Jour de l'An 1979 les cretes du Jura en moto avec un copain sur sa legendaire Yamaha 500XT. Nous avions eu froid comme rarement, et des cols a moindre altitude etaient a l'epoque completement enneiges. Changement climatique, ou simple cycle naturel?

De tels moments en peine Nature, autant que l'accueil ou les retrouvailles de bons amis, tels qu'hier avec Juerg et Renate, me remplissent d'autant de bouffees d'air et de bonheur, et me rappellent de Celebrer chaque Souffle. 

A la Vie, a la Notre!

N

Tuesday, January 26, 2016

Roma and the value of preservation? - Rome et le prix de l'Histoire?

Roberto was more than generous in welcoming me into the apartment he and Ellen had finished remodeling just before the end of the year holidays. All the more so since the day I arrived his sister was taken to the ER, and she succumbed the next day. Despite all the emotional and administrative stresses that this dumped on him, Roberto made time to show me amazing restaurants and sites, and taste fine Roman cuisine and Italian wines - to the point that last night, he, myself, and his son Alex who'd flown in from New York, overdid it far beyond the capacities of our digestive tracks... Still, the night and today's discomfort have no comparison to the violent spasm that overtook me suddenly Monday morning and kept me seriously incapacitated for over 24 hours. But Life goes on as it does after each spasm thus far.

Piazza di San Pietro, Vatican - note the beautiful wedge shaped building right of the dome


Every time I walk Rome I am in complete ecstasy over the quality of the work performed by humans two millennia ago. Yesterday Roberto led us inside the Pantheon and explained that the dome, possibly the largest antique dome in the world stretching 120 feet in diameter, "undressed" with extremely geometric and regular alveoli to lighten the load, is made of an ancient form of concrete that shows no indication of ageing despite its two thousand years of age!

More modern but no less impressive is the large section that was rebuilt of the gigantic Coloseum, allegedly with original bricks. And if we are to get modern, the high-tech systems put in place to retain some of the antique structures while the Metro is being expanded are wildly impressive - to the point in fact that one cannot be any less curious about the costs of preservation, and at what point one decides to preserve or let age. I wonder what Boston politicians and officials from the Mass. Bay Transit Authority (which doesnt even manage to properly maintain our badly ailing subway system) would think were they to visit such sites of modern work.
Emilia, long time friend and former Boston University Physicist now turned politician (currently Vice Mayor of Rome) also took time for a drink and gave me a quick (albeit frightening) tour of the city by night on her motorino (scooter). Her description of Rome's politics had many reminiscences with those of Cambridge, with money pouring into campaign funds from large interest groups. But more than that, a recent major shake-up has left the city without a Mayor "impeached" by the vague equivalent of the City Council, which was in turn forced to resign because of the marginally legal manner in which they had proceeded to overthrow the American-trained former surgeon.

A street ends on a cliff being excavated
Influenced by such a political climate, and timing with the year of the Jubilee, the streets of Rome are littered and filthy, and a disproportionate number of magnificent buildings are tarped as if awaiting the completion of renovation works that may never come through, or at the very least are extremely unlikely to be completed by the end of the Jubileum. I had never found so much direct similarity with the dysfunctional aspects of Rio de Janeiro. But then again, Southern Brazil has been heavily colonized by Italians.

Chaotic politics stand all the more in contrast with the survival of so many delicate and gigantic ruins of ancient civilization, and in Rome they are everywhere. I remember stopping in a bar twenty or so years ago, along a small piazza paved with cobblestones, just as a utility crew was setting out to dig up a clogged pipe. By the time I'd finished my coffee (leisurely, all'italiana i.e. close to an hour), the area had been cordoned off by the "archaeological preservation authority" because just below the paving stones, the crew had encountered some unexpected relics. Everywhere one looks, every place one digs, there are objects among the oldest of human civilization.


Sections of columns unearthed lie in a park
But the question I asked earlier remains in my mind: at what point does one decide that something is worth preserving? Is it not presumptuous for humans to do everything in our power to preserve ancient objects, in fact I extend that to species of plants and animals? We have developed faster than any species preceding us, at least as far as we know. We've also managed to do irreversible "damage" (I believe) to the natural environment in a record short time. And yet our knowledge base is infinitesimal on the time scale of natural history. We often say that "resistance to change" is a serious shortcoming. But as we aim to preserve "everything" the way we have known it in just three or four short generations, are we not doing exactly that? 

A huge concrete base and a high-tech retaining system
(almost as large as the section being preserved...)
We are selfish for wanting to slow climate change because we fear the consequences that it will have on us. We want to save dolphins, seals, Canadian Geese, deer, wolves, and bears in areas where we find them unthreatening or because they are "cute", all anthropocentric judgments. Yet just like us, they are part of Nature in its largest sense, and just like every Natural Thing, their existence is finite in time. I have at least two friends who plan to live well over 100 years of age and still be in good health, thanks to advances in some very high tech processes involving biomechatronics and other disciplines that I don't even remember the names of, but even they are finite.


Columns were patched up over
the centuries; notice they rest on brickwork
As I meditate next to titanic columns of granite mixed with other material, presumably to patch them up over the last two thousand years, I cannot help but to feel very thankful for living both of my lives, yet presumptuous for thinking that any of my acts, or the sum of those of all of humankind, could somehow change the fact that our species is doomed just as are all species, and for hesitating to trust that Nature (or God?) "knows Its way" in Time.


With this I am taking in more deep breaths of Air, of Life, and I wish for humanity to find a humble harmony in its finiteness.




An ocra and a white facade contrast
Street view
  



The Foro seen from above and looking
towards Palazo Venezia





Palazzo Venezia towering above the Foro





Le Tevere (entre les arbres) et la vieille ville de Rome domine par le Palazo Venezia (blanc)

J'arrivai a Rome le jour meme ou la soeur de Roberto etait emmenee aux urgences, ou elle decedat 36 heures plus tard. Malgre le choc et le stress, Roberto fut un hote sans egal, tout comme il s'etait efforce de l'etre 20 ans plus tot lors de ma premiere visite, le jour ou son pere venait de deceder. Alex, son fils, nous rejoint de New York et nous passames six jours au cours desquels Roberto nous fit malgre tout decouvrir une fois de plus les plus beaux lieux de cette ville aussi antique qu'elle est magique. Nous mangeames copieusement et nous delectames de nectar des Dieux en maintes occasions, ponctuees regulierement par des cappucinos que je ne me souvenais pas avoir autant savoure. Je fus victime d'un nouveau spasme d'une forte violence, bien que pas tout a fait autant que le dernier en Bretagne, mais a quoi bon y penser, pensons plutot aux cappuccini!

Lors de chaque visite a Rome, je retombe en extase devant l'histoire et les oeuvres gigantesques, mais aussi impressionantes d'ingenierie que les hommes construirent voici deux mille ans - et elles perdurent! Roberto nous entrainat dans le Pantheon dont le dome mesure 42 metres de diametre, est fabrique d'un amalgame genre ciment, et comporte des alveoles extraordinairement geometriques afin d'en alleger la structure. Tout ce qui resterat de notre periode dans deux millenaires sera sans doute des detritus!
Le Pantheon, un dome de 2000 ans
Pourtant, nous nous efforcons de preserver ces monuments; mais dans quel but? Presque un quart du perimetre du Colisee a ete somptueusement reconstruit, reutilisant des briques antiques, et le resultat est specatculaire. Non loin, la ou un jour s'arretera la ligne 7 du metro, une armature de haute technologie repose sur un enorme socle de ciment recent afin de retenir une section de mur de briques a peine plus grande, qui risquerait d'etre derangee par les vibrations du chantier. Mais a dix metres a peine, un autre mur semblable en age et caracteristiques n'est pas protege, et pourtant il est beaucoup plus grand et plus somptueux. Comment etablit-on une telle discrimination? Et surtout, comment justifie-t-on les couts ecologiques autant que financiers de ce genre d'initiative? De fait, ou que l'on regarde a Rome, on trouve des ruines antiques.



Sept niveaux!
Je me souviens etre entre dans un cafe voici vingt ans au moment ou trois employes municipaux commencaient a deterrer des paves afin d'acceder a une canalisation bouchee. Une heure plus tard, le temps d'un cappuccino a l'italienne (en fait, les italiens ne prennent JAMAIS de cappuccino autre qu'au petit dejeuner), tout le secteur aveait ete boucle par l'autorite de preservation archeologique car les ouvriers avaient deterre des fragments qui semblaient antiques.

C'est dans ce meme quartier que je retrouvai maintenant mon amie Emilia, ex physicienne de Boston, qui est maintenant Vice-Maire de Rome. Elle me decrivit avec humour les tergiversations politiques de la ville qui se trouve actuellement sans Maire ni Conseil Municipal suite a une dispute legale qui les fit tous renvoyer. Le mauvais fonctionnement de la politique en Italie est legendaire et semble faire paraitre nos procedures comme de l'horlogerie suisse. Ces recents developpements ont resulte dans un ramassage d'ordures tout a fait ad-hoc, et donc des rues remarquablement sales. De plus, comme c'est l'annee du Jubilee, quantite de fonds de toutes origines ont ete alloues pour la remise en etat de nombreux batiments historiques importants; or comme tout marche a l'Italiana, la plupart de ces monuments sont baches et couverts d'echaffaudages et le resteront sans doute bien au dela de l'Annus Jubileus. 





En bonne tradition italienne, Emilia me fit faire un tour de la ville by night sur son motorino (Vespa). Autant les jeux de lumiere dans les ruelles etait splendide, autant j'eus plus peur pour ma vie que dans maintes circonstances... "ils sont [vraiment] fous ces romains!"


Mais je ne peux m'empecher d'en revenir a ma question precedente: comment justifie-t-on de depenser des fortunes et des milliers de tonnes de carbonne (sur une base d'un cycle de vie) pour remettre en etat ou entretenir ces centaines de monuments? N'y a-t-il pas la-dedans une certaine presomption? Comme toute espece, l'humanite est vouee a disparaitre tot ou tard - d'ailleurs certains scientifiques disent que nous serons tres vraissemblablement parmis les especes ayant eu la plus courte duree, au rythme auquel nous nous auto-detruisons ainsi que l'environnement. Vouloir preserver a tout prix ce que nous avons connu semble presque pretentieux: d'une part il serait impossible de tout preserver de l'histoire; d'autre part, nous nous referons uniquement a nos connaissances, nos decouvertes, soit des choses fondamentalement humaines. Or l'humanite n'est qu'une infime fraction de l'Histoire et de la Nature. J'irais meme jusqu'a dire que nos efforts pour preserver certaines especes florales ou animales sont tout aussi pretentieuses, puisqu'elles prennent comme base nos connaissances. Qu'il s'agisse d'oies du Canada, de dauphins, de rhinoceros blancs, ou de pandas, peut-etre plus encore dans le cas de zoos, notre insistence pour leur preservation est une forme de fixation sur ce que nous avons connu dans notre toute petite periode d'existence terrestre. Or ne sommes-nous pas les premiers a critiquer ceux qui refusent le changement, c'est a dire l'evolution? J'en viens de plus en plus frequemment a penser que ceux qui prechent une vie sans restreinte n'ont pas plus tort que ceux qui veulent tout preserver. Malgre un ocean couvert de detritus et des millions d'animaux asphyxies par des sacs en polyethylene, la Nature continuera son chemin, et le seul a regretter ses propres degats sera l'homme.


Des colonnes rapiecees (ceintures de fer) et le Colisee avec la partie reconstruite a droite
Patched-up columns (iron belts on several) and the Coliseum with the newly rebuilt section to the right

En meditant devant d'immenses colonnes de granite rapiecees au fur des siecles, je remercie la vie de me permettre ces decouvertes en l'embrassant a plein poumons. Faites en de meme, ne ratez pas un souffle!

N

Sunday, January 24, 2016

my first "real" medical experience in the French system --- pas besoin de traduire (si?)

Aix en Provence.



My PCP gave me two prescriptions. I took the first to the pharmacy where I was told the homeopathic remedies would have to be special ordered. After calling the Boiron labs, the pharmacist told me I could pick them up the next day but that one of the three ingredients would be in a "slightly different concentration than prescribed" which, however, is the only concentration that Boiron dispenses.

The other prescription was for x-rays of the right hip and I was "slipped" between other appointments the next afternoon. After a twenty minute wait, I was told to only remove my pants and step standing up on an ancient looking stainless steel platform. As the machine shifted from side to side aligning the beam, I was never warned or told to hold to the edge to avoid falling. The displacements were minimal, but the motion was sudden and I could easily imagine an elder person falling off and breaking her hip (in case it wasnt yet). After ten more minutes waiting in the waiting room, I was handed a large envelope with film prints and a sheet of paper with three four-word comments stating the lack of evidence of any major problem. I asked if my doctor would receive the information and I was told that no, it's up to me to deliver it. How about a digital copy of the film? "We don't provide that service sir."

Having picked up the presecription I called my doctor. "Good for the xrays, nothing to worry abou. But the pharmacy MUST give you the right dosage! If Boiron cant' deliver, tell them to contact another lab." Well, the pharmacist turned out to be more than helpful, even explaining that since she'd already sent in the billing for the improper potion to the Securite Sociale (National Health Insurance Pool) I'd have to get another prescription from my doctor to cover the new one. So things do have some way of working themselves out. However, I will clearly have to adjust to the specifics of the process. I'm eager to have my major cancer screenings done in Villejuif in May and to see how that plays out.

Meantime, I took a 24-hour trip to the city of Montpellier, a 3-hour motorbike ride westbound from Aix. Despite a few uninteresting towns, most of the first two and a half hours were through beautiful countryside, first the foothills of the Alpilles until Arles (I did not take time to visit - alas as it said to have remarkable Roman ruins), then flatter lands as I road along the northern border of Camargue, our equivalent of the Everglades. The last forty minutes through the suburbs of Montpellier were like a jungle of concrete with tower cranes everywhere, reflecting a high rate of growth.

Les Alpilles
Alas, I'd forgotten to put a memory card in my camera and none of the photos I took of the city were saved. The old center of Montpellier is extraordinary, with cobblestone streets and thousand year old buildings, including a half mile long, three level Roman aqueduct. A huge, modern  gathering square was built at the heart of the old town and many jugglers and musicians show their acts. From there, the electric tram takes one to any part of the greater city, up to fourty five minutes away. The city is very large (maybe 15 miles across) and is the leading center in France for medical education and research. It's also a short 20 minute drive to the beaches and two hours to the Spanish border.

La Camargue
On my return to Aix, I took the entire day to zigzag through the marshes of Camargue. Extending about twenty five miles inland behind a 60 mile long barrier of largely inaccessible beaches, it is sliced by canals for irrigation and some navigation, especially on the eastern flank which is marked by the outlet of the Rhone river into the Mediterranean. By the time I reached the ferry across the Rhone, a large storm system that had been building to the West was catching up with me, and I spent the last hour and a half of sunlight trying to avoid the rain as I had no waterproof clothing. This gave some terrific light as the downing sun played hide and seek just at the edge of the storm clouds.

Sunset light at the fringe of the storm


Now I'm off to Rome on a 50 Euro low-cost plane ticket on Alitalia from Marseille for a 90-minute flight, and I am taking in greater and greater breaths of celebration!


Ma medecin m'envoyat faire une radio de la hanche et du bassin, car je me plaignais de douleurs. Apres vingt minutes d'attente au centre de radiologie, l'attendante me dit simplement d'oter mon pantalon et mes chaussures, puis me fit entrer dans la salle de radio; il y faisait bien frais et on ne m'offrit aucune protection. En comparaison aux USA, on m'aurait oblige a passer une robe de chambre et on m'aurait donne une paire de sur-chaussettes. Elle me fit monter debout sur le rebord de la table verticale, qu'elle deplacat depuis sa cabine de controle sans le moindre preavis; la secousse me destabilisat et je me retins aux bords de la table. Aux USA, on m'aurait donne toutes sortes d'avertissements et il y a toujours au moins deux barres auxquelles se tenir pour eviter que l'on ne tombe. Meme s'il ne s'agit que d'une vingtaine de centimetres, il en faut moins pour se faire mal. Puis elle me renvoyat en salle d'attente.

Bien que la technologie de la radiographie fut numerique, une vingtaine de minutes plus tard on me remit une grande enveloppe avec des films de mes radios, accompagnes d'un tres bref mot du radiologue; le moins qu'on puisse dire c'est que je fus surpris. Mais encore plus lorsque je demandai si on pouvait me remettre une copie sur support numerique (CD, DVD, clef USB, ...) et qu'on me repondit que "ce cabinet de radiologie specialise n'est pas equipe pour ce faire." La, ce fut vraiment un voyage dans la prehistoire!

Ma generaliste etant une amie, je lui commentai les 10 mots ecrits du radiologue le soir meme alors que nous dinions en groupe, et elle me dit "tant mieux", et ce fut la fin de l'histoire. J'attends donc mon retour aux USA pour consulter ma generalilste la-bas et essayer de savoir quelles alternatives me permettront de soulager ces douleurs qui m'empechent de marcher a ma guise avec un sac sur le dos. J'attends avec autant d'impatience mes examens de cancer prevus en mai a Gustave Roussy pour juger avec un peu plus de fond, de la difference entre la qualite de la medecine en France et aux USA. J'ai certes une chance inouie de pouvoir le faire, et je n'entends pas favoriser un retour de tres longue duree en France ou ailleurs avant d'etre tout a fait confiant dans la qualite des suivis que j'y recevrai.

Auto protrait
Dans l'interim, je pris deux journees pour faire un aller retour en moto a Montpellier, ville et region que je ne connaissais pas. Empruntant la vieille nationale jusqu'a Arles, je longeai les contreforts des Alpilles a travers des paysages tout a fait bucoliques, et traversant quelques agglomerations sans aucun interet; je ne m'arretai malheureusement pas a Arles dont on me dit beaucoup de bien. Comme malheureusement toute ville europeenne, les alentours de Montpelier sur les quinze derniers kilometres etaient une banlieue de beton et centre commerciaux, comme toutes les banlieues de villes modernes, effet de la demographie. Le vieux centre de Montpellier en revanche est parmis les plus beaux centre villes que j'aie connu, y compris son aqueduc de pres d'un kilometre de long et haut de trois etages. Malheureusement, j'avais oublie d'inserer la carte memoire dans mon appareil photo...




La tempete me rattrapant sur les berges du Rhone

Le lendemain, je rentrai en zigzaguant la Camargue, passant a l'exterieur de villes celebres comprenant La Grand Motte, Aigues Mortes, les Saintes Maries de la Mer... mais je ne pus m'atarder car j'etais poursuivi depuis le matin par un tres gros orage qui precedait un front venu de l'atlantique. Le front me rattrappa presque alors que je prenais le bac traversant le Rhone, et je passai ensuite une heure et demie, jusqu'a la nuit tombee, a changer de direction pour echapper a la grosse pluie car je n'etais pas equipe. A la limite laterale, je pris neanmoins le temps de voler quelques photos d'une lumiere tout a fait spectaculaire.

Depart pour Rome a 50 Euros depuis Marignane par Alitalia, profitant encore d'une industrie qui n'existe pas aux USA, celle des vols low-cost. Et je continue a m'enivrer de bouffees de Liberte et de la Vie a plein poumons! 
Pour une fois, elles sont presque belles...

Le coup de vent ravageant les champs fauches

Thursday, January 14, 2016

Ride sharing, Free vs $$ - Les competiteurs du covoiturage, gratos ou payant?

By now, I've taken a dozen rides with Blablacar, the leading French and first worldwide web-based ride-sharing site. In France, Blablacar (which used to be free) ends up costing about 30-50% of a train ticket and is about equally reliable. However, if one can plan one's trips in advance, the train can be just as inexpensive, and on many routes between larger cities, there are low-cost airlines that are cheaper yet.

Money aside, Blablacar provides feedback from both passengers and drivers, in a manner similar to AirBnB. Hence, there is an incentive for passengers and drivers to be on their best behavior and in only one case did I travel in a car of poor quality (borderline dangerous) with a risky driver, which I clearly stated in the feedback I provided; in two other cases, the drivers packed passengers in order not just to offset their travel costs, but to actually make a profit on the journey. In all others, I found neutral or often very enjoyable company and had comfortable trips.

One driver I rode with had used Blablacar many times before it became a paying service, and he regretted the change. As a driver, he was glad to offset his costs, happy to have company on an otherwise monotonous drive, but most of all, he felt it his duty to offer the empty space in his car to someone who might need it. He would gladly have adjusted the fare according to his passengers' ability, but Blablacar doesn't offer that option, since it places a recommended target price which naturally limits all competition (a 'cheapo' would appear suspicious.). Since Blablacar charges the passenger a 15% fee, there's an incentive for the company itself to suggest higher prices. This becomes the antithesis of mutual help.

French people are accustomed to a supportive State system, and many (most?) still feel that those who have more owe society a greater contribution in order to support the rest. When going out to restaurants with friends, it is common practice for the wealthier to foot more than her/his share of the bill. So it's not surprising that not-for-profit competitors to Blablacar have begun sprouting up, all the more since the announcement this past summer of Blablacar's valuation around 2 Billion Euros!

Covoiturage-libre.fr (Free-Rideshare.fr) is one such site and I hitched a ride from Paris to Rennes on my way to Dinan. The 25 Euros fare to be paid to the driver was identical to that recommended on the Blablacar site (in fact the driver advertised on both sites), but there was no fee for using the service. Nor was there, however, any feedback on the website regarding the driver.

I met Bolly at Porte d'Italie and he seemed a perfectly nice African fellow. By the time we hit the road however, he had packed five passengers in his small-to-mid-sized Opel. It was night, and once on the freeway, he unabashedly began texting while driving at 90mph. After we'd crossed from the emergency lane to the far left lane half a dozen times, I made a first comment; that didn't stop him. It took my insisting that I'd just survived a dramatic surgery and really didn't care to end up having suffered countless days of hellish pain just to be twisted and wrecked in a car accident fir him to pull over, send a bunch of texts, and get back on the road. Perhaps more worrisome, there was not a comment from any of the young passengers in the back!  I emailed the site manager and got a dismissive response. I am very unlikely to ever use Covoiturage-Libre.fr unless they can provide some assurance as to the safety of their drivers.

At a toll plaza between Chamonix and Geneva on our return to Aix, I was surprised to see a formal sign enticing drivers and passengers to use another free ride-sharing site named Covoit-mbv.com (covoiturage Mont Blanc Valley, i.e. possibly a British initiative, since many british live in the Chamonix valley). The interesting characteristic of this example is that it emphasizes Ride-Sharing as an ecological and sociological initiative, back to more grass-roots French values. The site is brand new, very sparse, and seems to emphasize Facebook as the preferred means of communicating between its members, so I've not had any experience with it.

It will be most interesting to follow how these two sites (maybe others) evolve as they attempt to compete against the billionaire founder of ride-sharing. The 'battle' has tones of the current Democratic contest between Bernie Sanders and Hillary Clinton. I wholeheartedly support the underdog in both cases, but in the case of ride-sharing, only if my safety can be guaranteed. For now, I'm with Blablacar until someone offers an equally safe alternative.

Why do we not have such a site in the US? In a September, 2015 radio interview, Blablacar's CEO said that they are not planning to expand into the US because Americans don't feel sufficient economic pressure to value ride-sharing. America is the birth land of Jack Kerouac and countless other hitchers, of Route 66, of unbounded roads, of Freedom, and we once cared deeply for one another (albeit with the caveat ghost of Easy Rider). That statement by a French entrepreneur (one who has clearly himself embraced the American model of unbounded capitalism) is alas a direct reflection of how perverted we have become with selfishness and greed, all under the Damocles sword of Liability; worse yet, we're spreading it.

Celebrate each Breath - and exhale Freedom every time!

J'ai maintenant voyage une bonne douzaine de fois avec Blablacar et je trouve le concepte tout a fait genial. Sauf que... cela devient maintenant aussi cher que le train si on peut prendre son billet suffisamment a l'avance, et bien plus cher que les vols low-cost si on se deplace entre des villes importantes. En revanche, par rapport a d'autres sites de covoiturage, le systeme de references, tant pour le conducteur que pour les passagers, qu'offre Blablacar (inspire par le modele de AirBnB) a un avantage non negligeable. Mais a quel point le cout de Blablacar deviendra-t-il plus cher que la valeur du service?

L'ete dernier, j'ai voyage avec un conducteur qui avait utilise le covoiturage et Blablacar pendant plusieurs annees alors que les services etaient gratuits. En tant que conducteur, bien sur il appreciait la contribution pecuniere a ses frais de voyages, mais il appreciait tout autant la compagnie, et surtout il trouvait normal de partager l'espace vide de sa voiture avec d'autres qui faisaient le meme trajet et qui n'avaient peut etre pas beaucoup de moyens. Cet esprit de partage me semble bien francais, surtout apres trente ans aux USA. Ce conducteur aurait volontiers simplement demande a ses passagers de contribuer en fonction de leurs moyens, mais Blablacar s'etant oriente sur un modele de profit typiquement americain, le site n'offre pas une telle possibilite. En proposant un tarif de reference sur tout les trajets, Blablacar limite la variabilite du prix (une offre 50% moins chere que les autres pourrait paraitre suspicieuse) et en ne permettant aucun contacte entre conducteur et passagers avant d'avoir paye, le site elimine les possibilites de negociation (au point de causer des casse-tete lorsque les gens ne se repondent pas suffisamment a l'avance). Bref, Blablacar semble bien oriente vers un modele typique du (regrattable) capitalisme de cowboy a l'americaine, tout pour le fric.

En revanche, de Paris a Rennes je suis passe par Covoiturage-libre.fr Les tarifs que j'y decouvris etaient exactement ceux de Blablacar, mais sans la commission de 15%, toutefois un peu decevant sur le principe. Cependant, le fait qu'il s'agisse d'une societe a but non lucfratif me semblait tout a fait attractif, et j'etais pret a essayer - mais pas au prix de ma securite! Je retrouvai le conducteur, un africain tres sympa nomme Bolly, Porte d'Italie. Mais quelle ne fut ma surprise lorsque nous nous trouvames entasses a six dans sa petite break. Pire encore, une fois sur l'autoroute, il se mit a texter tout en conduisant. Apres plusieurs excursions entre la bande d'arret d'urgence et la voie d'extreme gauche, je fis un commentaire, auquel Bolly repondit bon enfant "j'ai l'haitude, aucune inquietude." Il fallut que j'insiste sur le fait que, venant a peine de survivre a une monstre chirurgie, je n'etais pas pret a risquer ma vie dans un amalgame de fer brulant dans l'essence, pour qu'il acceptat finalement de s'arreter. Une chose qui me surprit de plus fut que les quatre autres jeunes passagers semblaient n'etre en rien preoccupes! 

La morale de l'histoire est que malgre mon partage profond des valeurs que vante Covoiturage-Libre, les risques n'en valent pas la chandele. Trop de gens, comme Bolly, tentent de developper une activite professionelle echappant a tout controle de securite (et de fiscalite) et Blablacar tout au moins permet de juger du conducteur avant de choisir dans quelle aventure on s'embarque. Ayant ecris au gestionnaire du site Coiviturage-Libre, je recus une reponse disant que de tels risques font partie du mode operationnel, au meme titre que cela etait le cas a l'epoque du Stop, un argument qui n'est certes pas faux, mais qui reflete une courteesperance de vie du site le jour ou un gros accident se produirat.

A un peage en rentrant a Aix par l'autoroute blanche, je remarquai une publicite pour Covoit-MBV.com et me rendis sur le site. Si l'interface internet semble tres precaire et ne donne presqu'aucune indication (tout au moins a ceux qui ne se sont pas inscrit), il semble neanmoins que la volonte soit d'un covoiturage dans un esprit communautaire en securite et avec des frais minimes selon les possibilites de chacun. Tout indique (meme le nom) qu'il s'agisse d'une initiative anglophone et que le mode de contacte prefere des utilisateurs soit par Facebook - ce qui m'exclut quasiment.

Neanmoins, il sera tres interressant de suivre l'evolution du covoiturage en France. D'autres sites plus communautaires sauront-ils s'organiser suffisamment bien pour offrir une veritable concurrence au mastodonte value a presque 2 milliards d'Euros? Cependant, le geant innovateur continue sa conquete, mais vers l'Est: dans une interview en septembre dernier, j'ecoutai le PDG de Blablacar dire que leurs prochains grands marches etaient l'Inde, puis le Bresil. En revanche, il declara fermement que les USA ne les interressaient pas car les gens n'y ressentent pas suffisamment de pression economique pour en faire un marche attractif pour Blablacar. Et merde! Ainsi se propage le capitalisme a outrance...

Un tel site aux USA pourrait cependant conquerir un grand marche. Apres tout, c'est la terre de Kerouac, un territoire immense ou des millions de gens se sont deplaces en stop et ont contribue a la celebrite des routes (en depit d'incidents tels que ceux tristement illustres dans Easy Rider), telle que la Route 66. C'est, ou c'etait, le pays de la Liberte, des grands espaces, et ses habitants sont pourtant tres accueillants. Serait-ce l'epe de Damocles representee par la peur des proces a outrance qui aurait a ce point restreint cette valeur si fondamentale des Americains qu'est la Liberte? L'appat du gain et les modeles des grandes celebrites qui nagent dans le fric et la luxure ont-ils a ce point reduit a neant l'esprit de solidarite?

Ces questions sont particulierement pertientes alors que se deroule la course presidentielle dans le camp des Democrates: Bernie Sanders, Senateur du Vermont qui se declare 'socialiste moderne' fait la course a Hillary Clinton. Le premier a toujours refuse le soutien financier de grandes compagnies ou de groupes d'interets (lobbys); les Clinton en revanche, sont des politiciens etablis avec les mains qui trempent dans tout Washington depuis avant meme l'election de Bill. Si par miracle (mon avis) le Senateur du Vermont venait a gagner, ce serait le meilleur moyen d'indiquer que la population Americaine en a marre de se faire mener comme un troupeau d'agneaux vers la Luxure et qu'elle est prete a revenir a des valeurs semblables a celles evoquees autant dans sa Constitution que dans la notre (merci Lafayette et Jefferson).

Celebrez chaque souffle, et ajoutez-y une pointe de communautarisme.

N


 

Wednesday, January 13, 2016

Two years as a CanSurvivor - je fete mes Deux "ans"

Fitting that on the exact date two years after I had much of my innards removed, I'd be flying once again back to Europe, December 10th, 2015. The occasion was no less remarkable as it was the first time in over two decades that my godmother and aunt organized a Christmas get-together that included my father and sister. As if this weren't sufficient, more remarkable yet was the fact that over the five subsequent days that I spent in the vacation home recently purchased by my sis, alone with my dad and his g-f, I was able to hike four days to le Col des Fretes. It's a long 90-120-minute slog up a steep trail over the Lac d'Annecy, one that I'd hiked many times in the early 90's as a young paraglider pilot. If the physical demand of the hike hasn't diminished, I was quite satisfied that the first day, when my cousin Karine and her husband Pascal accompanied me, I was not entirely left in the dust, even though both spend much of their free time hiking these mountains.


The most remarkable part of this endeavor however, had little to do with us. Pascal and I each carried our gliders up, weighing somewhere around 20-25lbs (a 30% decrease over my previous 1997-vintage model) and at the Col, somewhere around 5000ft altitude, we were able to catch our breath basking in the sun on the yellowed grass - where there would ordinarily be 4 feet of snow! Just as in New England this Fall, the weather here has been totally out of the norm, with sustained warm temperatures never seen in human memory.

The performance of this recent glider (I'd bought it five years ago but never had the chance to unpack it) is also remarkably improved. My '97 Mengo flies around 15mph with a L/D around 6:1 (gliding in still air, for every 1000ft altitude loss, one can glide 6000ft horizontally), while my 2011 Dolpo gets a solid 8:1 at 18mph. I also met a couple of locals who were flying the latest innovation, single-surface wings, that allegedly reach 10:1 at 22mph with a weight under 6lbs! 

 
Friends, there is NO reason that each one of you should NOT take the opportunity to try Mankind's Oldest Dream, if only as a tandem passenger for one single flight. It is truly amazing - and safe!

And each day, happy with my 100-minute hike and 20-minute flight, I'd hike back up to the intermediary launch site where I'd left the car (in order to save time on the initial hike up with the hope that there may be a few thermals to sustain me) and I'd finish the afternoon with another solid 1-hour through two bands of 1500ft. vertical cliffs. This is Life, and the ability to enjoy once again one of the most physically challenging and gratifying combination that I've had the good fortune of learning, all made the surgery worthwhile. Yet, I had to face the fact that my troubles ain't all over...


I'd next gone from Annecy to Rennes, with an overnight in Paris (and another great meal at Carol and Alain's with Joel, Christine, and of course Karin), to reconnect with two childhood friends. Jean Mi and I had met playing baseball in the Paris suburbs, and eventually we'd both followed several other friends who got various jobs at American Express, where we'd met Capi. We all had spent several years living in neighboring Paris suburbs, and we'd traveled together. Over time, Capi had moved near Dinan, where Jean Mi and I had once gone to seek him - unsuccessfully - and where he'd worked as a landscaper, a remarkable change for someone who'd traveled the world, met with dignitaries on multiple occasions, and who in the early 80s had kept his job at American Express despite wearing a pink mohawk and studded boots! Jean Mi and he had no contact for years and din't know of their proximity until by chance, Jean mi and I had had lunch in a park in Paris together in the summer of 2014, and we'd decided to call Capi who had surprisingly answered. Since then, they see one another on a regular basis. Thankfully so, as Capi lives a solitary life and early September, Jean Mi found him barely able to get up from his floor. He rushed him to the hospital where he remained for several weeks, actually until just ten days before my surprise visit. I will never forget my own joy when I returned home from the hospital and found several long time and close friends waiting to welcome me, and nurture me back to life. And I intended to give a bit of that back to one now in need.

Capi had no idea that Jean Mi and I had planned the surprise, and when he answered my knocking, a burst of long friendship overcame all three of us after his instant of hesitation. We then enjoyed two days of walks along the rugged coastline, a swim (of course - in  fact surprisingly warm to the point that I went in for 'seconds' and body surfed a couple of waves) feasting on heavenly foods, including 4-lb stone crabs (tourteaux), cider from nearby Normandy, and raw oysters.

...alas, the night before my departure to Aix en Provence I was jolted out of bed by the worst abdominal spasm I've had since August. What's more, as in the very worst cases, I entered into uncontrollable convulsions and shivering for the next five hours. It was a night of Hell and marked a sour end to my hope that my abdominal massages might have miraculously cured those episodes.
Two days later, I took another Blablacar ride-share to Aix en Provence. Solange, the woman driver was a true doll, both beautiful and as sweet as she was tranquil. She avoided freeways because of the very high tolls and so we meandered through country roads. Daybreak gradually lifted a dense fog (due to unusually warm air over the Earth chilled from few hours of sunlight) and I watched in total silence the black silhouettes of massive, naked, lone trees emerge in the middle of barren fields. Twenty hours later, having driven through numerous towns of which I had no recollection of the beauty of the architecture, Solange dropped me off at 2AM along the highway in Salon de Provence, where Thomas had the kindness to come pick me up and take me back to his home a half hour away.

After a week of home repairs, mountain bike outings, and more copious meals (Xmas and New Year's eve obliging), Henri, Regina, and I headed to l'Eronnay, the small chalet my father had rebuilt in Tre Le Champ Le Bas, nestled in the highest part of the Chamonix valley, after an avalanche had literally blown away the original one in 1978, though it had stood there for over 150 years.

We arrived in the night of 1-2 January under pouring rain, but we awoke to snowfall and by evening, we had a beautiful crackling wood fire while the snow accumulated to a foot. This was the first snowfall of the ski season, but all the vacationers had left as the Christmas to New Year's holiday had been in the 50's instead of the normal mean below freezing. People jogged in the fluffy white stuff (since the inception of the annual Ultratrail du Mont Blanc extreme trail race, everybody here jogs up ski slopes, trails, and even cliffs), made snowpeople (PC?), and brought out their snowshoes.
 
But four days later, with a solid 3 feet accumulated and only half a day of sunshine, once again the weather did something never seen in human memory: the snow turned to rain up to 5000 feet elevation, and remained as rain for the following four days. The risk of avalanche became extreme, roads were closed, and rivers formed along the streets carrying icebergs of wet snow.

...the rest will soon follow. Meantime, please remember to Celebrate each Breath!!!


L'anniversaire des deux ans depuis que l'on me retira soudain les entrailles fut celebre en bonne et due forme a bord d'un avion en direction de Geneve. Cet evennement n'etait pas plux exceptionnel que les retrouvailles en famille, le lendemain chez ma tante et marraine, pour un repas anticipe de Noel comptant la presence de mon pere Francois et son amie Claire, ma soeur Tatiana, et son mari Olivier, outre mon cousin Yann et sa aoeur Karine, ainsi que leurs epoux. C'etait la premiere fois en plus de vingt ans que nous etions tous presents.

Mais tant qu'a etre dans l'exceptionnel, ce n'etait presque rien en comparaison de la meteo tout a fait inhabituelle. De fait, je restai les cinq prochains jours dans une maison recemment achetee par Tatiana et Olivier, en compagnie de mon pere et Claire. Quatre de ces cinq jours, je pus monter au Col des Fretes et en redescendre en parapente. La premiere fois, Karine et son mari Pascal m'accompagnerent, et je me surpris de pouvoir faire a nouveau cette ascension tres raide en un peu plus de 90 minutes, trainant a peine derriere eux qui prqtiquent regulierement la montagne et les ultra marthons. Arrives a 1700m. d'altitude, a la gencive meme des Dents de Lenfon, nous pumes tranquilement reprendre notre souffle en nous dorant au soleil - la ou il devrait y avoir eu un bon metre de neige!

   
  

Apres une bonne verification du materiel (j'avais achete cette voile 5 ans auparavant, mais ne l'avais jamais deballee), nous decollames en toute tranquilite. Bien qu'etant sensiblement plus legeres que les voiles d'il y a vingt ans, ces parapentes modernes ont des caracteristiques de vol bien meilleures. Si ma Mengo de 1997 avec tout son equipement pesait presque vingt kilos, elle ne volait qu'a environ 25km/h avec une finesse de 6:1 (pour chaque 100m d'altitude perdue en vol sans thermique ni vent, je parcourerais 600 metres horizontaux). Ma Dolpo de 2011 pese tout compris une dizaine de kilos, vol a 30km/h, et a une finesse de 8:1. Mais ce n'est rien en comparaison a deux nouveles voiles monosurface que je vis voler, lesquelles pesent moins de 3kgs tout compris (sellette et sac de portage), volent a 35km/h avec une finesse de 10:1. Bref, il n'y a AUCUN motif pour ne pas faire au moins un vol biplace dans votre vie et pour decouvrir la liberte du plus ancien reve des hommes.

Apres une nuit d'escale a Paris, au cours de laquelle Carol et Alain organiserent encore un repas de retrouvailles, je me rendis en Coivturage-Libre.fr a Rennes, ou Jean Mi vint me recuperer. Deux mois plus tot, il avait trouve Capi effondre sur son plancher et l'avait emmene aux Urgences, ou il etait reste pres de deux mois. Sorti a peine une dizaine de jours auparavant, il ne savait rien de ma venue et nous esperions le surprendre aussi agreablement que je l'avais moi-meme ete lorsque, rentrant de l'hopital, j'avais trouve plusieurs tres chers amis de tres longue date venu m'entourer pour Noel 2013. L'energie de ces jours-la n'a pas ete des moindres a me permettre de revenir a la Vie, et j'esperais bien en passer un peu a mon tour a Capi. Quele ne fut pas sa surprise lorsqu'il ouvrit sa porte pensant que c'etait Jean Mi!

S'ensuivirent deux jours de diners chez Jean Mi et Juliette, ainsi que sa fille Zoe, de ballades au bord de mer (ou je me baignai bien sur, et fut tant surpris de la temperature, que je replongeai et pris deux vagues en surf - sans planche ni vetements bien entendu), et de degustations de fruits de mer, y compris huitres et tourteaux. La chaleur de l'amitie est incomparable! Nous nous rappelames l'epoque ou nous jouions au baseball, puis notre rencontre avec Capi lorsque plusieurs d'entre nous trouverent emploi a l'American Express (merci Mon Colonel et Nicole!), laquelle entreprise etait alors suffisamment ouverte d'esprit pour accepter un Capi avec une crignere teintee rose fluo, vetu d'un blouson et de bottes cloutees! Quels souvenirs... Malheureusement, mon sejour ne s'acheva pas que dans le bonheur car la nuit de mon depart, je fus pris d'un de ces abominables spasmes du diaphragme dont je croyais m'etre libere avec les massages abdominaux. De plus, comme dans trois des pires au cours des deux annees ecoulees, j'entrai ensuite dans une serie de convulsions et de frissonements incontrolables pendant cinq longues heures.

Le surlendemain je pris enfin un Blablacar pour Aix en Provence. La conductrice Solange, me recupera a 06h30 et elle ne prit l'autoroute qu'a la toute fin de notre voyage. Si le voyage fut tres long, le charme et le calme de la conductrice en firent un voyage tres agreable. De plus, il me permit de redecouvrir de nombreuses villes et villages traverses autrefois, dont je n'avais plus aucun souvenir. Et tout comme j'admirai les silhouettes de grands chenes qui apparaissaient au travers du brouillard tandis que se faisait le jour, j'apreciai tout autant les vestiges de la gloire de notre pays jadis, qu'il s'agisse des fortifications de Tours ou de Chateauroux, ou de chateaux et maisons nobles que nous passames le long de la route ou dans de multiples villages. Cela marquait neanmoins un bien triste contraste avec la France moderne qui parait completement essoufflee par rapport a sa grandeur de jadis.

Si Jean Mi avait eu la gentillesse de m'accompagner a 06h30, Thomas n'en fit pas moins en venant me recuperer a Salon de Provence a 01h30. Chez lui, nous passames une semaine a bricoller la maison dans laquelle nous avions deja travaille cet ete, et a faire quelques escapades de VTT. Bien sur, Noel et le Nouvel An furent fetes avec de copieux repas et de tres bons amis. Puis, le 1er janvier, Henri, Regina et moi primes la route pour Tre le Champ, le petit chalet recounstruit par mon pere apres que celui qu'il venait d'acquerir et qui qvqit ete sur place depuis 150 ans, fut emprote par l'avalanche de fevrier 1978.

Nous arrivames dans la nuit sous une pluie battante, mais nous reveillames alors qu'elle tournait a la neige. Il neigeat beaucoup pendant les cinq jours suivants, et nous n'eumes qu'une demi journee de soleil. Mais le sixieme jour, la meteo fit de nouveau un tour de passe-passe jamais vu de memoire d'homme, la neige se transforma en pluie le 7 janvier a midi, et il plut pendant quatre jours consecutifs jusqu'a 1500 metres d'altitude. Le risque d'avalanche fut extreme, et les rues se transformerent en canaux sur lesquels naviguaient de gros icebergs de neige fondue, une veritable tristesse...

Ainsi s'achevat le debut du deuxieme annee de ma survie. Je vous ecrirai a nouveau depuis Aix ou de Rome, ou je me rends en fin de semaine. D'ici la surtout n'oubliez pas de savourer la douceur de chaque bouffee d'air!

N